Objectif Gard : Vous étiez très ému lors de votre dernier match au Parnasse, pourquoi ?

Mohammad Sanad : Depuis le premier jour que je suis arrivé à Nîmes, je me suis directement senti chez moi. Tout le monde m’a très bien accueilli. Je suis très attaché à la ville de Nîmes, au Parnasse et au public. J’étais bien installé ici. J’avais une connexion avec Nîmes à tous les niveaux : sportif, vie personnelle, supporters, joueurs et amis. Certains sont devenus plus que des coéquipiers, j’ai créé des amitiés pour la vie. J’étais vraiment heureux ici.

Vous étiez au club depuis 2017. À 34 ans, vous pensiez finir votre carrière au club ?

Au fond de moi, j’ai toujours cru que j’allais finir ma carrière à l’USAM avec tout ce que j’ai vécu. C’était là où je devais finir. Pour tout ce que j’ai pu donner, c’était une évidence.

Pourquoi le club n’a pas souhaité à nouveau vous prolonger ?

David Tebib, Jérôme Chauvet et Michaël Guigou m’ont reçu dès décembre 2023 pour me dire qu’ils ne me prolongeraient pas à la fin de mon contrat. Ils ne m’ont pas donné de raisons claires, il fallait lire entre lignes. J’ai compris que leur volonté était de « laisser la place aux jeunes ». Je ne m’y attendais pas du tout, ça m’a vraiment impacté mentalement. Je savais que leur décision était définitive et qu’il n’allait pas revenir vers moi, peu importe mes prestations sur cette dernière saison. En octobre 2024, mon agent a repris contact, la réponse était ferme, c’est non.

"Je suis un Nîmois, je resterai toujours un Nîmois"

Faire des choix fait aussi partie de la vie d’un club de haut niveau, est-ce que vous comprenez cette décision ?

C’est le sport, c’est normal. Je comprends tout ça et je respecte les choix. Il faut accepter son sort quand on est sportif même si parfois, c'est l'inverse de ce que l'on veut. 

Réalisez-vous vraiment que l’aventure à Nîmes est terminée ?

Je suis peut-être encore un peu dans le déni. Je pense que ça va me tomber dessus, le jour où je vais recommencer une préparation physique avec un autre club.

Que garderez-vous de votre passage à l’USAM ?

C’est incroyable ce que j’ai vécu ici, avec les gars et les supporters. Je n'oublierai jamais ces huit années. Maintenant, je suis un Nîmois, je resterai toujours un Nîmois et un supporter de l’USAM. Rien ne peut changer ça.

Au-delà de ne pas avoir fini votre carrière, quel est votre principal regret à l’USAM ?

Mon regret, c'est de ne pas avoir pu gagner un titre avec l'USAM et ramener le club en Coupe d'Europe pour ma dernière saison. 

Et maintenant, où allez-vous jouer ?

J’ai davantage de pistes pour la saison d’après, en 2026/2027. En revanche, pour la saison qui arrive, c'est compliqué. C’est verrouillé partout, en France et à l’étranger. Tous les clubs ont des ailiers sous contrat. J’essaie de trouver un club pour une saison pour montrer que je suis encore capable de marquer des buts.